Par François-Xavier Robert
Ordre des
ingénieurs du Québec
Les
Québécois ont une fascination pour celui que l’on surnomme « le
King », comme en témoigne le film Elvis
Gratton, qui porte sur les tribulations d’un banlieusard amateur d’Elvis
Presley aux opinions politiques bien arrêtées. Dans une décision de la Cour du
Banc de la Reine du Nouveau-Brunswick, R.
v. Getson, 2011 NBQB 51, on discute
des paroles des chansons de la vedette de King
Creole.
Les
faits de l’affaire sont sordides. L’accusé et la victime étaient mariés et
cette dernière avait décidé de mettre fin à leur relation. L’accusé n’acceptait
pas cet état de fait et avait décidé de tuer sa femme, indiquant que s’il ne
pouvait avoir la victime, personne ne le pourrait. Il passa à l’acte à l’aide
d’un couteau.
L’accusé
ayant plaidé coupable à une accusation de meurtre au second degré, la Cour du
banc de la Reine devait déterminer la peine, plus précisément le nombre
d’années pendant lequel il ne pourrait bénéficier d’une libération
conditionnelle.
Le
juge rendant la décision laisse entendre que les chansons du King et de John
Lennon reflètent une certaine acceptabilité sociale des meurtres passionnels,
comme le montre le passage suivant :
« [27] He is not the only man to
have ever expressed such a vile, abhorrent and repugnant attitude. That
attitude has been heard many times.
[…]
[29] There are other powerful voices
in our culture that imply acceptance and approval of that evil attitude. For
example Elvis Presley sang “Baby Let’s Play House”. The lyrics of that
melodious song include these:
“Come back, baby
I want to play house with you
Yeah
Now listen to me baby
Try to understand
I’d rather see you dead, little girl
Than to be with another man”
[30] John Lennon and the Beatles echoed that attitude
in their song, “Run For Your Life”:
“Well I’d rather see you dead, little girl
Than to be with another man
...
You better run for your life if you can little girl
Hide your head in the sand little girl
Catch you with another man
That’s the end’ a little girl”
[31] Elvis Presley and John Lennon are gone but those
toxic tunes live on. I take notice that those songs can be purchased
through iTunes, from Apple Inc., (led by Steve Jobs) and other distributors. They
may also have helped infect some other types of music and multimedia. »
Sur
ce point, le tribunal aurait également pu référer aux chansons Hey Joe, dont l’interprétation par Jimi
Hendrix est mémorable, ainsi que Down by
the River que chantait Neil Young.
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